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Les terreurs de l'Ouest : James B. Miller

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Message par Chewie Sam 21 Fév 2009 - 22:15

James B. Miller

Surnoms : « Deacon Jim », « Killin’ Miller ».

Né le 25 octobre 1866, Van Buren, Arkansas. Décédé le 19 avril 1909, Ada, Oklahoma.

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James B. Miller, l’Archange de la Mort

Tueur quasi pathologique se dissimulant sous des manières courtoises et une piété factice, cette effrayante figure crépusculaire a marqué les dernières années de l’Ouest sauvage. Quand le « diacre » se balance finalement au bout d’une corde au début du vingtième siècle, c’est le Far West qui meurt avec lui. Le citadin supplante l’homme des étendues sauvages et l’automobile s’apprête à imposer sa civilisation qui engloutit peu à peu les anciennes pistes indiennes sous le béton et le bitume. Ultime pirouette : le cinéma, alors balbutiant, sonne le glas de la Frontière et s’empare du thème du cowboy pour en faire un archétype de héros à milles lieues de ce que furent les tueurs de l’Ouest comme James B. Miller.

Après la guerre civile, le jeune Miller arrive au Texas avec ses parents à l’âge d’un an. Rapidement orphelin, il est élevé par ses grands parents qui vivent dans le même état, à Evant. Quand le couple âgé est assassiné, Miller, âgé de huit ans, est le principal suspect. Il ne sera jamais jugé et est confié à sa sœur, près de Gatesville, où il nourrit bientôt une vive animosité envers son beau-frère, un dénommé John Coop.

30 juillet 1884, Plum Creek, Texas.
Alors que Coop dort sur le porche de sa maison par une chaude soirée estivale, Jim Miller se glisse dans sa direction et l’abat d’un coup de fusil. Il s’enfuit pour tenter d’établir un alibi mais est arrêté et condamné à la prison à vie, alors qu’il n’a que dix-sept ans. Miller fait appel et, suite à une erreur de procédure, son second procès n’aura jamais lieu. Le plus ignoble tueur de l’Ouest va pouvoir débuter sa carrière.

Miller devient cowboy chez Emmanuel « Mannen » Clements, un rancher agressif soupçonné de plusieurs meurtres (et cousin de John Wesley Hardin, qu’il aida à s’échapper de prison en 1872). Clements aurait dit : « pour trois cents dollars, je suis prêt à couper n’importe qui en deux avec mon fusil à canon scié ». Miller fera de ces paroles sa future confession de foi…

Clements est abattu en 1887 dans un saloon par le marshal Joe Townsend. Alors que l’homme de loi rentre chez lui un soir, une décharge de chevrotines le désarçonne. Le marshal survit à l’embuscade mais on doit lui amputer un bras. Miller est soupçonné du forfait et il s’éclipse du côté de la frontière mexicaine où l’on perd un peu sa trace. On dit qu’il fut adjoint de sheriff et il se vantera plus tard d’avoir « perdu le compte des mexicains abattus là-bas sur la frontière ».

James B. Miller réapparaît en 1891 à Pecos, toujours au Texas, comme adjoint du sheriff George A. « Bud » Frazer. Il est marié à Sallie Clements, la fille de son vieux mentor, et l’homme au Stetson noir, manteau noir et bottes noires fréquente si intensément l’Eglise Méthodiste qu’il est surnommé le « diacre Jim ».

L’idylle avec Frazer ne dure pas. Un gang de voleurs de bétail sévit dans la vallée et on soupçonne bientôt Miller de complicité, il est révoqué. Rancunier, « Deacon Jim » se présente contre Frazer en 1892 à l’élection du sheriff. Battu, il se rabat sur le bureau du marshal de la ville et, une fois élu, s’entoure de porte-flingues. La rivalité enfle entre les hommes et la ville s’attend à un dénouement violent.

12 avril 1894, Pecos, Texas.
Bud Frazer interpelle Miller en pleine rue : “Miller, tu es un voleur et un assassin », avant de dégainer et d’ouvrir le feu. Blessé au bras droit, Miller ne peut que répliquer de la main gauche et ses balles se perdent (pas pour tout le monde : une finit dans la hanche d’un badaud). Frazer groupe trois balles en pleine poitrine du « diacre », qui s’écroule dans la poussière. Ce que Frazer ignore, c’est que Miller a pris l’habitude porter une plaque de métal sous son inamovible manteau noir et, bien que sévèrement contusionné, il récupère et jure d’abattre son rival, qui quitte bientôt la ville lorsqu’il n’est pas réélu.

26 décembre 1894, Pecos, Texas.
Frazer, de retour en ville pour des affaires personnelles, tombe sur Miller. L’ancien sheriff, armé d’une Winchester, connaît les intentions du « diacre » et il fait aussitôt parler la poudre. Miller est blessé au bras et à la jambe et doit encore manœuvrer son six coups de la mauvaise main. Quand deux balles atteignent le cœur de Miller et que celui-ci reste debout, Frazer tourne à nouveau les talons. L’ancien sheriff n’a visiblement pas été mis au courant du « truc » de Miller.

Frazer est arrêté et comme son procès est transféré à El Paso, Miller fait appel à une vieille connaissance, devenue avocat, pour le défendre : John Wesley Hardin. Le premier procès n’aboutit pas et Hardin est abattu au saloon Acme par Selman avant le second. Frazer est acquité par le deuxième jury et retourne au Nouveau-Mexique.

14 septembre 1896, Toyah, Texas.
Frazer est de retour au Texas pour visiter sa mère et sa sœur. Des âmes charitables préviennent Miller, qui trouve rapidement son rival en train de jouer aux cartes. Miller ne lui laisse aucune chance : il glisse doucement son fusil entre les portes battantes du saloon et presse les deux détentes simultanément. La double décharge de chevrotines emporte une grande partie de la tête de l’ancien sheriff dont le cadavre reste assis à la table de jeu. Quand la sœur de celui-ci s’approche l’assassin avec une arme, il menace froidement de lui tirer en pleine tête à son tour.

Miller est jugé puis acquitté en seconde instance en janvier 1899 et déménage à Memphis (Texas). Peu après, un témoin clef de l’accusation lors de son procès, est abattu dans une embuscade. Le procureur qui a poursuivi Jim Miller est également retrouvé mort un matin dans une chambre d’hôtel de Memphis. Le docteur mentionne une péritonite sur l’acte de décès mais il avouera plus tard qu’il pensait à l’arsenic.

Miller déménage à nouveau pour s’établir à Fort Worth en 1900. C’est l’époque de la grande rivalité entre les éleveurs nomades et les fermiers sédentaires qui veulent poser des clôtures. Sallie ouvre une pension et tout le monde sait que le terrible fusil de Jim Miller est désormais à louer (alors qu’il fréquente toujours aussi assidûment l’église locale).

1904, près de Lubbock, Texas.
Miller touche cinq cents dollars par des éleveurs de bétail pour abattre l’avocat James Jarrott, vainqueur de plusieurs procès pour des fermiers locaux. Jarrott s’est arrêté non loin de chez lui pour abreuver les chevaux de son attelage quand il est fauché par deux balles de Winchester. L’homme se redresse sur sur genoux tandis que Miller s’approche tranquillement pour tirer une troisème balle, dans le haut du dos. Jarrott s’effondre mais il faudra une quatrième balle pour le faire taire définitivement. « C’était l’homme le plus difficile à tuer que je jamais descendu » avouera plus tard Miller.

1er août 1906
Miller accepte un contrat en Oklahoma (qui ne deviendra un état des USA que l’année suivante). Une bande de hors-la-loi locale, les Pruitt, veut la peau de l’US Marshal Ben Collins qui a grièvement blessé l’un des leurs en 1903. Alors qu’il rentre chez lui, le jeune marshal est jeté à bas de son cheval par une décharge de chevrotines dans l’estomac. Il aura le temps de vider quatre chambres de son revolver avant qu’une seconde charge dans le visage ne l’achève. Quand sa femme accoure à sa rencontre, Collins est déjà mort.

L’affaire fait grand et la pression du public pousse à une enquête en règle. On apprend que « Killin’ Miller » a touché 1 800 $ pour le meurtre du marshal. Il est arrêté, ainsi que plusieurs instigateurs, mais la chance lui sourit à nouveau quand un des conspirateurs décède, bientôt suivi par dans la tombe par un Pruitt, abattu dans une querelle sans rapport avec l’affaire. Fautes de preuves, le « diacre » est à nouveau libre à la fin de 1907.

29 février 1908, près de Las Cruces, Nouveau-Mexique.
La nouvelle cible du tueur n’est autre que l’ancien sheriff Pat Garrett, véritable légende de l’Ouest depuis qu’il a abattu Billy the Kid en 1881.

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Pat Garrett

Agé de soixante ans, Garrett a pris sa retraite mais ses terres et la source qui les abreuvent font l’objet de bien des convoitises. Se rendant à Las Cruces pour rencontrer un certain « éleveur Miller », en compagnie d’un rancher local et de Carl Adamson, un inconnu à qui il a offert l’hospitalité la veille, Garrett s’arrête quelques instants en route pour soulager un besoin naturel.
Une balle de .45 l’atteint à l’arrière du crâne, puis une seconde dans l’estomac alors qu’il pivote sur lui-même. Garrett meurt rapidement et les deux hommes vont raconter une histoire abracadabrante à Las Cruces : le rancher local Wayne Brazel s’accuse du meurtre et plaide la légitime défense suite à une querelle de propriétaires. Le sheriff local ne tarde pas à découvrir que Garett a été exécuté sans sommations et on trouve même du crottin de cheval et deux douilles vides de Winchester non loin de l’endroit où Garrett est tombé. Quant au mystérieux Carl Adamson, c’est une connaissance de « Deacon Jim »…

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Le chemin creux où Pat Garret fut lâchement assassiné

Brazel est acquitté et Miller ne sera jamais inquiété. Fin 1908, son ami et beau-frère, « Mannie » Clements , trouve la mort dans un saloon, tout comme son père. Miller veut la peau du ou des assassins (Mannie a été abattu par un tireur caché et les circonstances de sa mort ne sont pas claires), mais la vengeance devra attendre un peu : on lui offre 2 000 $ pour son prochain contrat. Miller reprend la direction du nord, celle de l’Oklahoma.

26 février 1909, Ada, Oklahoma.
Ada est à l’époque une ville en pleine effervescence, et non dénuée de dangers : trente-six personnes y ont été assassinées au cours de la seule année 1908. Une intense rivalité a opposé deux gérants de saloons, Jesse West et Joe Allen, à un puissant rancher et businessman local du nom de Bobbitt. Allen et West ont quitté la ville pour aller élever du bétail au Texas mais n’ont pas oublié leur vieilles rancoeurs et s’offrent les services de l’Archange de la Mort Miller. Après une reconnaissance méthodique, le « diacre » tend une embuscade nocturne et abat Bobbitt d’une double décharge de chevrotines, non loin de chez lui. Touché au flanc, le rancher meurt dans l’heure qui suit dans les bras de son épouse.

Le meurte est signé et cette fois, Miller est trop confiant. On retrouve facilement sa piste grâce à un neveu chez qui il s’est arrêté, et une logeuse confirme qu’il se promene avec un fusil. Un intermédiaire est arrêté et avoue qu’il a mené Miller en Oklahoma pour le meurtre de Bobbitt. Début avril, Miller, West et Allen (ainsi qu’un autre intermédiaire qui a asssuré la transaction) sont en cellules à Ada. Le neveu de Miller et le premier intermédiaire sont prêts à témoigner pour l’accusation et ont été transférés dans une autre ville.

Les gens d’Ada redoutent le pire : grâce à son argent, Miller mène la grande vie en prison et des dizaines de lettres de soutien parviennent du Texas. Pire : il a engagé l’un des ténors du barreau local, un certain Pruitt. Aucun de ses clients n’a jamais été exécuté et l’homme à même obtenu l’acquittement pur et simple dans 304 affaires de meurtres sur 342 !

Le matin du 19 avril, une quarantaine d’hommes submergent la prison locale et sortent Miller, West, Allen et Burrell de leurs cellules. Une étable derrière la prison sert d’échafaud.

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James B. Miller (à gauche) a finalement « bénéficié » de la justice du « Juge Lynch ».

Quand son tour arrive, James B. Miller se vante froidement d’avoir abattu cinquante-et-une personnes et réclame son manteau noir, « pour ne pas mourir nu ». On lui refuse mais on lui met son chapeau. Ses dernières paroles auraient été « Je suis prêt maintenant, sans quoi vous n’auriez pas pu me tuer. Faites claquer la corde ! ».

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La tombe de Miller à Fort Worth (Texas)

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Message par old pistolero Sam 21 Fév 2009 - 23:28

Bonsoir CHEWIE .
Encore un "beau morceau " du VIEIL OUEST ; MERCI .
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Message par Little Yo Sam 21 Fév 2009 - 23:57

Merci Chedwie pour ce nouveau morceau d'histoire !! Super12
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Message par Invité Dim 22 Fév 2009 - 13:35

Merci Chewie.
Quand même, quel sale gamin ce type. Et que dire de la justice de l'époque qui l'a laissé sévir aussi longtemps. No
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Message par Bloob Lun 2 Mar 2009 - 17:31

Merci Chewie pour ces morceaux d'histoire qui confirment ce que je pense : l'histoire de L'Ouest américain ( ou notre moyen âge, ou l'antiquité etc. ) est souvent beaucoup moins jolie que l'image que nous en avons aujourd'hui. La réalitée de ces époques, si nous pouvions la vivre ne serait-ce qu'un instant avec notre sensibilité d'homme du 3e millénaire, devait être d'un sordide absolu.
Vive la littérature, le cinéma, l'art en général pour mettre un peu de romance dans tout ça. cheers
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Message par Chewie Mar 3 Mar 2009 - 12:18

Merci à vous pour votre intérêt ! Coucou21


Bloob a écrit :
l'histoire de L'Ouest américain ( ou notre moyen âge, ou l'antiquité etc. ) est souvent beaucoup moins jolie que l'image que nous en avons aujourd'hui.

C’est plus ou moins l’objectif de mes articles : gratter un peu le vernis du mythe pour voir ce qui se cache derrière.

Aujourd’hui, tout le monde peut commander facilement des ouvrages sur l’Ouest américain directement aux USA ou chercher, en faisant un peu de tri, des infos sur le Net. Ce qui m’intéresse, c’est une forme de réalité historique (je ne dis pas « vérité historique » car se serait illusoire) débarrassé du romantisme du XIXème siècle et exempte de formatage cinématographique.

Sous cet angle, on comprend mieux pourquoi les authentiques « terreurs » de l’Ouest sont restées relativement méconnues : ce sont des sales types !

Le Diacre Miller serait aujourd’hui considéré comme un serial killer, Wesley Hardin comme une « racaille » et Bill Longley comme un raciste pathologique souffrant d’un surdimensionnement du moi (ou quelque chose du genre).

Comme tu l’as justement souligné, Bloob, ces gens là ont bénéficié d’un espace et d’une époque bien particuliers, dans lesquels nous serions pas du tout adaptés à vivre.

En 1870, le Texas ne compte que 800 000 habitants, soit la ville de Marseille, répartis sur un territoire plus grand que la France ! Les villes sont encore petites (Dallas compte 678 habitants en 1860…) et si certains ont pu s’étonner du « laxisme » dont ont bénéficié ces hors-la-loi, c’est tout simplement par ce que les forces de l’ordre étaient peu nombreuses, sans coordination d’une ville à l’autre. Ce n’est pas un hasard si le Texas a fourni une grosse partie des hors-la-loi de l’époque. On disait d’ailleurs de quelqu’un qui disparaissait subitement pour échapper à la loi qu’il était « G.T.T. » (Gone To Texas).

Tant que les Texas Rangers ne vous cherchaient pas (l’équivalent d’une recherche nationale aujourd’hui), il était relativement aisé de partir en cavale sous un nom d’emprunt et de semer la terreur à droite et à gauche.

On comprend mieux que des figures secondaires comme Billy The Kid ou Jesse James soient passées à la postérité à la place d’outlaws plus redoutables : ils sont plus romantiques, plus « rebelles », et le public peut plus facilement s’identifier à eux qu’à des meurtriers de sang-froid.

L’Ouest était avant tout « une zone de non-droit » (pour faire moderne), et il fallait avant tout compter sur soi pour se défendre et défendre les siens.

Dans tout ce que j'ai pu lire jusqu'à présent, je n'ai jamais rencontré de récit de duel "à la régulière" comme on en voit au cinéma. C'est un pur fantsame née des générations suivantes d'américains qui ont voulu "moraliser" un peu l'histoire débridée de l'ouest. C'était souvent celui qui tirait le premier qui avait raison, quitte à abattre à bout portant des gens désarmés.

Imaginez-vous avec femmes et enfants dans un petit fermage… Entre la menace réelle ou fantasmée des indiens, les ranchers avides qui convoitent vos terres, les anciens soldats désoeuvrés, les maraudeurs de toutes sortes, les voleurs de chevaux ou de bétail, les sheriffs ou les marshals corrompus, les militaires venus chercher un peu d’action sur la Frontière, il y avait de quoi se faire quelques cheveux blancs…

Les vrais héros de la conquête de l’Ouest furent finalement les gens les plus simples qui y participèrent et ce n’est pas sans raison que les américains entretiennent la légende des pionniers, même si c’est avec beaucoup de romantisme.

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