Coffret pour deux Deringer Philadelphia

Cofffret de  Deringers Philadelphia
Je voudrais vous montrer le petit coffret ancien en bois recouvert de cuir que je viens de restaurer,il contient une paire de Deringers Philadelphia :



Je reviendrai en détail sur ce coffret et ses pistolets  
Nous sommes nombreux ici à nous intéresser à l’histoire autant qu’aux armes elles-mêmes.  
Tout comme le nom Carcano évoquera l'assasinat d'un autre président  un siècle plus tard, le nom Deringer Philadelphia  évoque  l’arme courte à un coup qui fut utilisée par  John W.Booth ( Un acteur de 26 ans célèbre aux États Unis )  pour commettre l’assassinat d’Abraham Lincoln.

La guerre civile américaine vient tout juste de prendre fin. Le Nord disposant d’armes plus puissantes et d'industries lourdes  a  fini par prendre le dessus . Le 9 avril 1865 l’armée de Lee rend les armes, le Sud est vaincu.


Mais le ressentiment d’un groupe de conspirateurs sudistes va les pousser à tenter d' assassiner par vengeanc le Président Lincoln. Simultanément sont prévus l'assasinat du premier secrétaire et du ministre de la guerre .
C'est John Wilkes Booth qui sera désigné pour assassiner Lincoln au cours d'une représentation au Ford's Theatre de Washington à laquelle assistent le président et son épouse . Nous sommes le 14 avril 1865.

En prônant l'émancipation des esclaves Lincoln s'est fait de solides ennemis . Mais ce soir-là au Ford's Theatre Lincoln se sent en sécurité , il a des gardes du corps de l'agence Pinkerton, et ceux-ci ont déjà déjoué une tentative d'attentat en 1861 à Baltimore . Lui et son épouse, grands amateurs de théâtre profitent  sereinement de la comédie "le cousin d'Amérique"

Dans ce même théâtre JW Booth a joué Apostate quelques semaines avant . Il connaît le directeur du théatre, tous ses méandres et la sortie des artistes . Il a prévu sa fuite par là, un cheval l'attend dans la ruelle derrière le Ford's Theatre .   Sa présence près de la loge présidentielle n'éveille aucun soupçon . Son pistolet Deringer est bien dissimulé  et il a juste un  petit poignard en plus . Il s'approche dans la pénombre de la loge :

Un coup de feu claque dans le théatre , Booth vient de tirer à bout portant sur la nuque du président Lincoln

Dans la panique qui s’en suit , Booth à prévu de s’échapper en sautant de la loge sur la scène , quelques 3 m en contre bas;

Booth porte des bottes de cavalier et des éperons . Des témoins  verront ses éperons s’accrocher aux drapeaux américains qui ornent la loge du Président lors de son saut.


 Il se reçoit mal au cours du saut et se blesse ;  Malgré la douleur de sa jambe qu'il vient de se fracturer  il va déclamer sur scène en latin «  Sic Semper Tyrannis « ainsi (finissent )toujours les tyrans"


Après cette sortie pour le moins "théâtrale"  John,W. Booth ,grâce à sa connaissance des lieux va  s’échapper par l’entrée des artistes . Un cheval l’attend et il s’enfuit au galop.

Malgré sa jambe brisée,il va sortir de Washington et  il va galoper plusieurs heures  accompagné d’un complice .  Le docteur Sam Mudd va réduire sa fracture et  JW Booth va continuer sa cavale jusqu’en
Virginie et il va se cacher dans une grange de Port Royal en Virginie à quelques 120km de Washington.  

Mais déjà la chasse à l'homme s'organise

A SUIVRE

JS  , excellente présentation , on a vraiment envie de voir la suite  

Par ailleurs fallait oser faire un coffret d'assassin .





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Très belle mise en bouche !

Vivement la suite.

Merci Clifou ; JeanMi67 et Simon , ravi que l'introduction vous plaise
Je continue sur le chapître II : Après le crime, le châtiment .

La fuite de John Wilkes Booth avait été préparée : après l'attentat J.W. Botth a récupéré des armes plus puissantes que le Derringer utilisé pour l'assasinat de Lincoln. Ce Deringer JWB l'aurait abandonné sur la scène du Ford's Theatre lors de sa fuite. Il avait toujours sur lui un poignard et grâce à des complices il avait maintenant deux révolvers  Colt et une carabine à répétition Spencer :

J'ai fait une photo de la préparation des armes la veille de l'attentat (désolé ce sont des armes approchantes    )  . Les conjurés se réunissaient dans une taverne tenue par Mary Surratt une sympathisante des Confédérés,son fils John Surrat est un complice de Booth et il va l'accompagner dans sa fuite .


J'ai retrouvé un détail de gravure qui montre bien pourquoi JW Booth un homme jeune et svelte avait fait cette mauvaise chute en sautant de la loge présidentielle sur la scène: Booth accroche ses éperons sur les draperies et les drapeaux  qui pendaient de la loge .   Ce grain de sable qui va entraîner sa fracture du tibia ,  va ralentir considérablement sa fuite vers le Sud et changer la tournure des événements  


Mais qu'advient -il de Lincoln ? Les premiers secours voient tout de suite la gravité de la blessure à la tête , il est transporté inconscient dans une maison proche du Ford's Theatre et entouré de ses proches il décèdera le lendemain :


Booth va galoper aussi vite que sa blessure le permet . Après son passage chez le docteur Sam Mud pour soigner sa fracture sa fuite va devenir de plus en plus difficile , car après l'émotion de l'attentat la chasse à l'homme s'organise rapidement :


Des 3 attentats simultanés prévus , seul celui de Lincoln a réussi , les deux conjurés qui devaient assassiner le secrétaire Géneral et le Ministre de la guerre ont manqué leur coup . C'est donc le Ministre de la guerre Edwin Stanton  qui lance l'armée aux trousses des conjurés . Des affiches promettant d'énormes récompenses sont placardées partout  :


La récompense promise pour l'arrestation de JW Booth est ENORME , j'ai recherché  sur le site qui calcule les équivalences $ de 1860 en $ de 2024 et les 50 000$ de récompense d'alors réprésenteraient une somme de  1,8 MILLIONS de $   De quoi motiver tous ceux qui voudraient retrouver les fugitifs  
https://www.in2013dollars.com/us/inflation/1860?amount=50000
Ce site est intéressant également  pour voir à quoi correspondaient les prix catalogue de certaines armes , par exemple un colt 1860 à 30$ représentait environ un  mois de salaire moyen d'ouvrier  

Salut Jean

Très belle histoire en effet

Je voulais revenir sur les fameuses affiches de récompense , celle au dessus était la 3e version avec des photos des fugitifs que la police avait dû se procurer . La première version ne comportait que les noms.  
J'ai été étonné de voir qu'une de ces affiches d'époque s'est vendue dernièrement pour la somme de 160 000$ . A défaut de faire arrêter JW Booth et ses complices ,celui qui aurait décollé quelques affiches aurait laissé un bon petit pécule pour ses descendants https://edition.cnn.com/2023/04/29/us/john-wilkes-booth-wanted-poster-trnd/index.html

Après que le docteur S. Mudd l'ait soigné Booth se cache plusieurs jours dans les bois , il cherche un passage pour traverser le fleuve Potomac qui le sépare de la Virginie .il parvient à traverser avec son complice Harold et  le 26 avril ils se réfugient dans une grange de la Garret's farm .  Les soldats nordistes les ont  cernés et donnent l'assaut, mettant feu à la grange


Son complice Harold se rend , John W. Booth résiste avec ses armes mais est abattu par un sergent  du 16th cavalry de N.Y. qui voulant le blesser au bras va le toucher à la gorge :


Le meurtrier de Lincoln n'est plus. Harold  qui s'est rendu , Mary Surrat   ainsi que 6 autres complices, dont le docteur San Mudd qui est lui aussi accusé de complicité , vont être jugés par une cour martiale ( la guerre était tout pourtant tout juste terminée lorsque les faits avaient eu lieu   )


La disparition de John W. Booth aura fait au moins une malheureuse , sa fiancée Lucy Lambert Hale dont on a retrouvé des photos et une lettre dans la poche de JWB . Il y avait également son colt 1851, le poignard Sheffield , un petit poignard pliant? la boussole qui lui avait servi durant sa fuite et un trousseau de clés .  Regardez bien dans ce trousseau , au milieu se trouve une petite clef qui ressemble beaucoup à une clef de coffret d'armes  Nous y reviendrons  .


Le procès des 8 complices de Booth va être expéditif . L'opinion publique veut que la justice passe vite , il va y avoir 4 condamnés à mort  dont Mary Surrat  qui  va avoir le triste privilège d'être la première femme exécutée par le gouvernement américain; Harold et deux autre complices seront également pendus le 7 juillet, moins de 3 mois après les faits
Si l'histoire vous intéresse, je vous conseille le film de Robert Redford . Les américains très gentlemen ont protégé la prisonnière du chaud soleil avec un parapluie ombrelle pendant qu'elle montait à l’échafaud.


Le docteur Sam Mudd, dont la participation au complot n'avait pas pu être prouvée échappa de peu à la pendaison. Il fut tout de même condamné à la réclusion à perpétuité . Il purgeait sa peine dans le pénitencier de Tortuga Island au large de la Floride . Au bout de quelques années une épidémie de fièvre jaune a frappé le pénitencier ; Le docteur du pénitencier ayant été victime de l’épidémie c'est S. Mudd  qui prit en charge et sauva de nombreux prisonniers et gardiens . Sa conduite exemplaire lui valut d'être gracié par le président des États Unis .
Si l'histoire de Sam Mudd vous intéresse , je vous conseille à mon tour le film que m'a conseillé il y a quelques semaines l'ami Louis ( Ringo   )
Il est en N&B et en anglais ,mais ils parlent lentement et assez distinctement , l'attentat contre Lincoln y est montré au début du film : The Prisoner of Shark Island


La pendaison des complices de l’assassin de Samuel Lincoln a été largement documentée dans les journaux et il y eut de nombreuses photographies . Je remarque à l'instant en regardant l'une d'elles que ce n'est pas que Mary Surrat qui eût droit à l'ombrelle en ce chaud 7 juillet dans la cour de l'Arsenal de Washington :  TOUS  les condamnés ont eu droit à l'ombrelle, la sentence étant la mort par pendaison et non par insolation .  Ce site montre les photos que je ne veux  pas mettre ici.  Âmes sensibles s'abstenir
https://rarehistoricalphotos.com/execution-lincoln-conspirators-1865/

@ Olivier  : Merci , je suis ravi que ça t'ait plu   , c'est un peu long comme présentation, mais c'est pour expliquer comment j'en suis venu à décorer ce coffret en l'attribuant à JWB .

@ Simon : oui John Wilkes Booth devait être comme toi un homme de goût, il aimait les beaux objets
Son petit couteau pliant au manche en ivoire et à la lame en forme de dague avait un cran d'arrêt , mais pas d'ouverture automatique . Le poussoir qui dépasse sur le dos du manche servait juste à déverrouiller la lame pour la replier .
Son poignard au manche en os cerfé forgé à Sheffield avait des gravures ,on distingue Liberté, Honneur ...Patriote sur d'autres photos  
Ces gravures sont très éffacées , quelqu'un l'avait sans doute longuement effilé avec un cuir passé sur les biseaux afin de lui donner du tranchant.

Joli travail de recherche autour de J. W. Booth (+ 1 kill)
De tout son attirail, je connaissais (bien évidemment) le Derringer et la carabine Spencer, mais pas le reste, notamment les couteaux. On se focalise beaucoup sur les énormes Bowie knives quand on parle des lames de cette époque, mais en réalité, les couteaux américains n'étaient pas vraiment différents de ceux qu'on pouvait voir en Europe au même moment.

Merci Mowing Devil
J'ai vu qu'il possédait une sorte de poignard plus volumineux que la dague Sheffield qu'il avait emportée au Ford's Theatre . Le choix avait dû privilégier ce qui pouvait se dissimuler facilement sous un costume de ville .
Voici ce poignard qui semble se rapprocher de la taille d'un petit bowie :
https://lincolnconspirators.com/picture-galleries/found-on-booth/booths-knife-2/

Merci Maurice pour la précision sur les Bowies . Je pensais que celui de Booth était made in USA puisqu'il était marqué Rio Grand( é?) Camp knife . mais il ressemble bien au 3e de la page du cataloque que tu montres . Le marquage n'a pas pu être fait aux USA car la lame était trempée , c'est donc à Sheffield qu'ils ont trouvé cette marque qui fleurait bon les grands espaces

Voici quelques images de l’aménagement du coffret :
J'ai fait un troc avec un ami pour  avoir ces deux Deringers Philadelphia , dont l'un est de calibre 45 fabriqué par COM

et l'autre de cal 41 fabriqué par Euromanufacture


Pour les loger j'avais le choix entre 4 coffrets   et j'ai finalement choisi un coffret en bois recouvert de cuir qui date du début du XXe s. , de fabrication allemande . La clef ayant été perdue son propriétaire avait découpé la charnière en cuir et arraché le penne de la serrure . Le cuir avait besoin de quelques réparations  


Avant de commencer l’aménagement je me documente pour voir ce qui se faisait à l'époque ; déjà il faudra que je retravaille l'aspect doré très blingbling du deringer COM. Les exemples dorés sont rares les armes étaient simplement bronzées

J'ai tout de même trouvé quelques exemplaires  qui avaient des garnitures en argent . Cela donnait des petits coffrets assez luxueux comme ce joli avec son montage à la française .

La plupart des coffrets avaient des accessoires de chargement ,  malheureusement  vu la taille des coffrets dont je dispose les accessoires seront limités et il n'y aura pas de poire à poudre  

Les Deringers courants  ont été fabriqués en calibres allant du 41 au 45  et avec une grande variété de longueurs de canon :

La plupart ont eu une monture en noyer, mais quelques partisans du tape à l’œil en ont fait faire en ivoire  :

L'arme est menue ,pas besoin d'un gros éléphant  


A côté de ces coffrets luxueux il y eut pas mal de coffrets avec un équipement simplifié, comme celui-ci avec deux longueurs de canon différentes :

Ou celui-ci sans fioritures , j'aime bien son système de bourroir avec un guide en bois , ils devaient taper sur la baguette en se servant du moule à balles comme maillet  

Celui-ci avait un équipent minimum,  vu la place qui reste dans le coffret en cuir germanique une fois les deux deringers rentrés ...ce sera vers cette configuration que je vais m'orienter     Pour une fois je vais faire dans la simplicité en matière de coffret  

Pour les deux modèles j'ai prévu  de reprendre les gravures italiennes au laser en les repassant entièrement au burin. Leur dessin est très fidèle à celui des originaux que j'ai pu voir sur le web.
Pour le canon doré j'ai eu du mal à ôter la couche d'or dans les recoins, et sur le fond des marquages sur le canon.... Il a fallu se résoudre à faire un plaquage d'acier par électrolyse sur le canon et la platine .  Ensuite plus de problème pour bronzer l'acier avec les produits classiques de bronzage à la couche  
J'ai également refait entierement le pontet du COM qui était ...en aluminium . Je ne pense pas que l'alu ait été très utilisé au 19e S.  Idem pour la mire et le guidon . refaire toutes ces pièces et graver le nouveau pontet prend ...un temps certain  
Le vernis des crosses sera gratté puis je leur ferai plusieurs couches de poncé/huilé à l'huile de lin + siccatif


Sue le 45 COM la pièce de pouce était également en alu , je l'ai remplacée par une vraie pièce en bronze gravée des initiales du supposé propriétaire


La bouche du canon porte un petit aide-mémoire de la phrase qu'il aura à prononcer sur scène après sa triste besogne  : Sic semper Tyannis
Booth était tragedien et il avait joué la pièce  Britannicus ,  cette réplique il l'avait certainement déclamée sur scène  bien avant ce jour fatal  


Sur le petit 41 les garnitures en maillechort sont nettement plus conformes aux originaux, j'ai juste repris les gravures et rajouté le nom du propriétaire ( L'original qui se trouve au musée du Ford's Theater portait ainsi le nom de Booth gravé )

J'ai fini de restaurer et recoller le cuir et j'ai posé 3 mini charnières sur le couvercle .  La serrure  est fonctionnelle grâce à une clef fournie par l'ami Olivier ,  Une plaque est prévue pour combler l'emplacement qui a dû porter autrefois un miroir ( vu comme le coffret sentait encore un parfum suave je pense que c'était soit un coffret à bijoux,soit un coffret pour produits de beauté ) J'aurais voulu de l'argent pour cette plaque mais les dimensions dont je dispose ne vont pas ...ce sera donc du maillechort  

Aux USA à cette époque la calligraphie a été très à la mode ,  j'ai donc dessiné les arabesques qu'ils faisaient pour orner leurs signatures et je les ai ensuite gravées sur l'ovale en maillechort

Les pistolets rentrent avec un chausse-pied , mais ça ferme  
Le double fond existant sera utilisé pour   ranger quelques accessoires : bourroir, clé démonte cheminées /tournevis  et baguette de nettoyage, ainsi que quelques cartouches combustibles papier. Dans les angles j'ai prévu deux petits compartiments pour les balles et les capsules ;

J'ai testé plusieurs tissus que j'avais sous la main, tout bleu,


Bleu + jaune pour le fond
https://i.servimg.com/u/f16/17/63/28/64/20240120.jpg

Et j'ai finalement choisi ...le Rouge sur les conseils de ma blonde    . De la soie moirée pour le couvercle et la trappe du double fond et de la feutrine rouge pour les côtés .Les couvercles des compartiments sont en noyer huilé  . Les 3 boutons en ivoire  sont tournés dans une défense de phacochère trouvée chez Mercorne


Le double fond accueille la clef/tournevis que j'ai brasé sur le cylindre de la clé à cheminées  , la baguette avec embout de nettoyage et tire balles( absent sur la photo)  une paire de cheminées de rechange et quelques balles des deux calibres 41 et 45 et le bourroir en bronze qui est assez long pour servir sur les deux pistolets .


Les deux pistolets tout bronzés et briqués et piaffant d'aller au chaud dans leur nouveau home sweet home  Je préfère de loin le discret bronzage à l'or ruisselant du départ  

Une petite parenthèse pour vous parler de ce John Krider qui pendant une 40e d'années a tenu  boutique à l'angle de Second street et de Walnut Street.
J'ai découvert sur sa fiche wiki que notre homme avait monté dans son atelier les 25 premiers exemplaires  du revolver Le Mat

Il fabriquait aussi beaucoup d'armes de chasse :


J'aime beaucoup son affiche publicitaire :


Notre homme vendait également de belles cannes en bambou refendu ...et bien-sur puisqu'il se trouvait à Philadelphia, des Deringers Philadelphia
Cette photo montre les cannes et les pistolets vendus par J. Krider


John Wilkes Booth s'est rendu à plusieurs reprises à Philadelphia pour y jouer avec sa troupe de théatre. C'est certainement au cours d'un de ces séjours qu'il avait acheté les armes qui quelques années plus tard allaient lui servir à perpétrer son crime :


Le métier d'armurier semblait être prospère à cette époque  troublée . Je n'ai pas trouvé de document d'époque motrant l'intérieur d'une armurerie . Mais si vous voulez en avoir une petite idée , voici un extrait du film Highwaymen ou Kevin Costner fait ses "courses " cela se passe à la fin des années 20, soit 60ans plus tard que Krider, mais ça peut donner une idée de l'ambiance qui devait régner  

JS

Ton sujet est formidable , très documenté et aussitôt archivé dans mes dossiers.

Il me semble que tu nous as pas fais voir ton coffret fini  avec ses deux armes , une petite image svp .

+ 1 kill pour ton travail là où il en faudrait un à chaque étape.

Super sympa, beau travail !!
et sujet très intéressant

Salut à tous,  

Excellent Jean un grand bravo pour une belle histoire de belles photos et une documentation complète !
Chapeau bas damoiseau (domnicellus)

Merci beaucoup Clifou, Simon, Slye et OlivierGerard. Je suis vraiment ravi que ça vous plaise  
Maintenant que j'ai lu pas mal de sites , vu plusieurs films sur le sujet, je regarde ces armes avec un oeil différent.
Je vais maintenant les ranger dans leur coffret , peut-être tirer un jour ace l'un d'eux, j'ai fabriqué 6 cartouches cal 41 avec 0,9g de poudre noire et 5 cal 45 avec 1,2g, mais je suis plus collectionneur que tireur    Les boulets au bon calibre  m'ont été fournis par un ami qui fait de la détection de métaux,je les ai brossés et nettoyés , ils sont d'époque    mais trouver les cal 41 n'a pas été évident.
Voici les armes rangées dans leur coffret en cuir :






Ils sont un peu serrés ,mais il y a tout ce qu'il faut pour recharger et j'arrive à rentrer une boîte de 6 cartouches combustibles + 6 autres dans le double fond avec les outils    Le coffret porte les signes de son âge ,mais c'est assumé , les tissus employés sont âgés également d'une 50e d'années ...je n'aime pas lorsque ça fait trop neuf  

J'oubliais de mettre le lien de la petite vidéo que j'ai faite avec le téléphone et chargée à l'instant sur youtube . En fond sonore vous reconnaîtrez Dixie Land , un air censé plaire aux conspirateurs ...mais j'avais lu quelque part que cet air était également un des favoris d'Abraham Lincoln