Deux en une semaine. Deux quoi ? Deux S&G GLB, bien sûr !

Deux répliques de Schneider & Glassick sont apparues successivement récemment sur NB.
Malgré toute ma volonté, je n'ai pas pu résister très longtemps, et j'ai enchéri, surenchéri,et re-surenchéri sur chacun. Bien sûr, les deux sont arrivés à un niveau supérieur à la limite que je m'étais fixée.
Le premier m'a été livré lundi dernier, le second samedi.

J'avoue être tout de même très satisfait de les avoir ajoutés à ma collection, le premier car il porte un numéro de série très bas, qui en fait mon plus ancien, le second car il a été produit dans une année dont je ne possédais jusque là aucun exemplaire.

Sans plus d'introduction, les voici tous les deux, tels que je les ai reçus :

Le premier arrivé, celui du haut sur la photo, a été fabriqué en 1964 et porte le numéro de série 2792, ce qui en fait à la fois le plus ancien de ma collection et l'un des premiers produits par Luciano Giacosa. D'après mes recherches, Giacosa aurait produit au total à peine 47000 S&G entre 1963 et 1971, dont au maximum 2600 la première année.
Eh oui, c'est un GLB, même si son logo n'apparait pas à côté de celui de l'importateur EIG et de la mention du pays d'origine.
Les plus observateurs d'entre vous auront remarqué l'absence de crochet de fixation du levier de chargement et de la clavette. On le voit mieux sur ces photos :
Le vendeur l'avait signalé sur son annonce. Il n'y a donc pas eu de mauvaise surprise.
Un démontage rapide m'a permis de constater un état de propreté rarement vu jusqu'ici sur des répliques d'occasion. Je tiens à le souligner.
J'ai pu relever un numéro de série interne sur plusieurs pièces : le levier de chargement, la console du canon, l'axe de barillet, et le barillet lui-même.
Il est notable que, bien que les éléments soient tous adaptés les uns aux autres, ils ne portent pas le même numéro : 86 sur le levier de chargement et la console du canon, 85 sur le barillet, et 32 ou 82 sur l'axe. Je n'ai pas poussé plus loin le démontage pour l'instant. Je vérifierai dans un avenir proche la présence éventuelle d'un numéro sur la poignée de crosse, et l'état de l'intérieur de la carcasse.

Présentation du second demain. Pour ce soir, je m'arrête là.

Y a pas à dire çà a de la g.......
C'est certainement ce que je préfère avec les Leech et Rigdon.

Contrairement à ce que j'ai annoncé à la fin de mon message précédent, je ne suis pas passé tout de suite au second S&G. J'ai préféré en terminer avec le premier, et donc finir de le démonter pour vérifier la présence éventuelle de numéros de série interne, et accessoirement l'état cosmétique de l'intérieur.
Je suis à la fois content de l'avoir fait et déçu.
J'ai souligné l'état de propreté que j'ai constaté lors d'un premier démontage simple. Maintenant je dois souligner le mélange de crasse et de rouille que j'ai découvert. D'abord, les vis ont été difficilement extraites, non pas parce qu'elles refusaient de tourner, mais parce qu'elles semblaient tourner à vide, à moitié collées qu'elles étaient dans leurs logements respectifs. Le reste est à l'avenant. Manifestement, on n'a entretenu, ou récuré, que ce qui se voit. Le reste est resté à l'écart de tout entretien.
J'ai cependant pu constater la présence du numéro 86 sur le chien ainsi qu'à l'intérieur de la poignée de crosse.
La poignée, le canon et le levier portent donc le même numéro. L'axe de barillet fixé à la carcasse porte un numéro différent. Le barillet lui-même encore un autre. L'ensemble a-t-il été assemblé ainsi dès l'origine, ou s'agit-il d'une reconstitution ? La proximité de numéros entre le levier, le canon, le chien, et le bois, d'une part, et le barillet d'autre part, laisse penser que cet assemblage a été fait à l'atelier. Je retiendrai donc, sauf démonstration contraire, cette option.
Quant au fait que le barillet porte la bataille de Campêche, alors qu'il équipe une réplique de Schneider & Glassick, on doit noter qu'il s'agit d'une occurrence qui, si elle n'est pas fréquente, se présente régulièrement dans les répliques de S&G signées GLB, et qu'elle n'est ainsi pas significative.  

Voici donc pour cette première réplique. Les vis, les pièces internes, et la carcasse sont en train de tremper dans un bain d'eau chaude et liquide vaisselle, avant de subir un brossage conséquent, séchage au sèche-cheveux, et huilage.

Comme annoncé, la seconde réplique sera présentée au plus tôt.
Merci de votre attention.

J'ai apprécié cette première présentation, complète, précise, instructive.

Merci, M'sieur Strawfield.

@Ringo, on a manifestement un peu la même maladie à collectionner des répliques de 1851 des années 60 à 80, je te rassure ce n'est pas trop grave :)

Mon scope est un peu plus large vu que je ne me concentre pas forcément sur une marque en particulier et que je ventile entre les différentes répliques de 1851 et copies confédérées mais je te comprend complètement et j'approuve à 100%

Bon,dis donc Ringo, ta petite collection se monte à combien de pièces maintenant ??
Parce que un GLB par ci ,un GLB par là, depuis le temps tu dois avoir une carte famille nombreuse

LauCass a écrit:@Ringo, on a manifestement un peu la même maladie à collectionner des répliques de 1851 des années 60 à 80, je te rassure ce n'est pas trop grave :)

Mon scope est un peu plus large vu que je ne me concentre pas forcément sur une marque en particulier et que je ventile entre les différentes répliques de 1851 et copies confédérées mais je te comprend complètement et j'approuve à 100%

Je pourrais sembler atteint de monomanie aggravée, à ne collectionner que les répliques d'un seul et même fabricant.
En fait je ne suis atteint que de monomanie compulsive aggravée.
Jusqu'ici, ça ne déborde pas trop au-delà de mon cercle de connaissances, et personne ne me regarde de travers ou ne change de trottoir en me croisant. Je me dis donc que ça va encore...

lakota a écrit:Bon,dis donc Ringo, ta petite collection se monte à combien de pièces maintenant ??
Parce que un GLB par ci ,un GLB par là, depuis le temps tu dois avoir une carte famille nombreuse

Si mes comptes sont bons, en incluant les deux derniers, j'en suis à vingt-quatre Schneider and Glassick, dont dix gravés et treize vierges, soit vingt-trois en calibre trente-six, et un en calibre quarante-quatre, deux 1849, un seul 1858 Army, deux pistolets type Kentucky, un fusil Kentucky également, et trois carabines Berdan.
Comme tu vois, je suis loin du compte. Il me manque au moins deux 1849, un S&G en quarante-quatre, un 1858 Army et un Navy, quatre fusils Kentucky et encore trois carabines Berdan, pour avoir au moins un exemplaire de chaque modèle de chaque année de production.

Un dernier mot sur le S&G présenté plus haut : après un bain de dix-huit heures, les différentes pièces qui trempaient ont été essuyées au Sopalin, passées au Scotch-Brite, séchées, huilées, remontées. Le revolver est maintenant aussi propre à l'intérieur qu'à l'extérieur. Le mécanisme fonctionne parfaitement, à mon grand plaisir.

Appel à volontaire : comme vous avez pu le voir, deux pièces manquent : la clavette et le crochet d'accrochage du levier de chargement. Si l'un de vous se sentait d'en fabriquer de nouveaux, d'après modèles que je fournirais, je lui en serais très reconnaissant.

Chose promise, chose due... voici donc le second des deux Schneider & Glassick annoncés dans mon premier message :
On voit d'après les traces sur le barillet, le canon, autour de la clavette, et sur la poignée de crosse qu'il a vécu. Ça peut se comprendre en raison de son âge déjà respectable, cinquante-six ans révolus.  Le marquage de l'année de fabrication a manifestement été mal frappé. On ne voit que XIII, ce qui correspondrait à 1957. Or l'industrie de fabrication de répliques en Italie n'a commencé qu'au début des années soixante, en préparation du centenaire de la guerre de sécession. D'autre part, le numéro de série 16278 inscrit sur la face inférieure de la console du canon correspond à une fabrication en 1967. Les numéros de série que j'ai pu retrouver lors de mes recherches pour l'année 1967 vont en effet de 13790 à 18814.
Pour en terminer avec les marquages, on note que le talon de crosse porte les marques du pays de fabrication, du fabricant (GLB pour Giacosa Luciano da Brescia), et de l'importateur étasunien (EIG). Je vous passe le "EIG NAVY" apposé sur le canon.
Un premier démontage rapide montre la présence d'un numéro de série interne sur le levier de chargement, la console du canon, et l'axe de barillet. Nous verrons lors du démontage complet ultérieur si il figure aussi sur d'autres pièces.
Pour l'instant, nous nous arrêtons à cette première étape de présentation. La suite viendra dès que possible.

Après un petit délai du à une absence impromptue, dont vous voudrez bien m'excuser, voici la suite de la présentation.

Le démontage complet montre un état d'usage normal, avec un peu de vert de gris sur l'extérieur de la carcasse, côté barillet, et un peu de crasse accumulée sur les pièces intérieures. Un bain de quelques instants dans la solution de liquide vaisselle habituelle, suivi d'un bon séchage, aura raison de ces traces et résidus.
A noter, à l'intérieur du bois de crosse la présence du même numéro de série que nous avons déjà vu lors de l'observation de l'état extérieur.
A noter également l'absence d'une des vis qui tient la sous garde, non signalée par le vendeur...
Je ne mentionne que pour mémoire les traces d'usinage sur la face interne des pièces en laiton, auxquelles Luciano Giacosa nous a habitués depuis toujours.

FaisaI !! moi voir les cotes par pony express

Merci Gringo ! MP...

Pour terminer et clore le sujet, voici les profils du 16278, après nettoyage, huilage et remontage.
Vous constaterez le peu de différence avec les images précédentes.

Ringo a écrit:(...)Appel à volontaire : comme vous avez pu le voir, deux pièces manquent : la clavette et le crochet d'accrochage du levier de chargement. Si l'un de vous se sentait d'en fabriquer de nouveaux, d'après modèles que je fournirais, je lui en serais très reconnaissant.

Mon appel a été entendu !
Le temps que les choses se fassent, d'un côté comme de l'autre, j'ai trouvé hier les pièces manufacturées par notre Gringo national (qu'il en soit remercié encore et encore) dans ma boite à lettres. Gringo m'avait prévenu qu'il faudrait probablement quelque ajustage pour que le crochet et la clavette s'adaptent à leurs places. Dont acte. Après un premier essayage, j'ai usé de la lime cet après-midi, prudemment et avec nouvel essayage régulièrement, jusqu'à ce que chaque pièce rentre dans son logement en forçant encore un peu.
Et voici le résultat :
L'arme est ancienne, cinquante-neuf ans cette année, et en porte les traces. Nous dirons que, comme les originales dont elle descend, elle a connu l'utilisation sur le champ d'honneur, où elle a acquis ces stigmates, et les réparations de fortune les soirs d'engagement. Elle portait déjà un barillet de Colt, elle a maintenant en plus d'autres pièces récupérées et ajustées, mais est toujours la fidèle arme de côté du soldat sudiste qui la portait...

Les pièces




On a pas mis le ressort  pourquoi pas puisque le Police et le Navy  1862 en ont pas  

A ton service  p'tit Louis .  

Et puis, les réparations de fortune au soir de la bataille se font avec les moyens du bord.
Le principal, c'est que le revolver puisse reprendre du service au plus tôt...

Dans notre jeunesse on pouvait avoir les pièces que l'on voulait , maintenant c'est pire que jadis chez eux , notre monde tourne  toujours dans le même sens , mais nous on recule pour tout en tournant   dans l'autre

Kill à vous deux !!!!!!

Merci M'sieur Simon !