Kentucky GLB de 1971

Comme il semblait, il y avait peu de matière à enlever pour que l"encastrement se fasse bien. Quelques coups précautionneux de lime à lame triangulaire pour enlever le trop et quelques coups de maillets en caoutchouc pour aider à entrer, et voilà. Comme disait mon prof d'allemand de troisième, "ça rentre comme Papa dans Maman"... Un serrage des vis un peu exagéré pour assurer que la platine est bien en place, puis desserrage pour diminuer la partie partie qui dépasse, et il me semble que tout est en place, sans besoin d'autre intervention.
Jusque là, je suis plutôt satisfait. Et pas besoin de trouver une autre contre-latine (ou pire d'essayer de glisser une cale d'épaisseur entre l'existante et le bois )...
Maintenant, la partie qui pourrait sembler la plus simple, mais qui m'inquiète aussi : l'adaptation en suivant les conseils de Gringo de la baguette que j'ai cannibalisée de mon vieux et fidèle cintre. Là encore, il va le falloir un peu de temps de réflexion...

... Ca commence déjà à avoir de la gueule !!!

TROP BIEN !!!!

Je reprends les termes de Gringo ! ! ! ! ! D'autant plus , que moi je n'aurais pas acheté l'objet . Autre chose : j'apprécie les gens qui regardent autour d'eux , afin de trouver " ce qu'ils cherchent " ; en l'occurence , où trouver une baguette de chargement . . . Et elle était tout près . Ca c'est formidable ! ! !: :Formidable aussi  le procédé " d'amincissement " de celle-ci ! ! ! ! ( Que j'ai déjà utilisée ) Donc KILL pour Gringo et Ringo ! ! ! ! ! ( Madre de Dios ! ! ! ! )

On avance, on avance... (on n'a pas assez d'essence pour faire la route dans l'autre sens, alors... on avance)...
Malgré mes bonnes résolutions et ma répugnance naturelle pour le travail, intellectuel comme manuel, je me suis surpris à déballer ma bonne vieille Black & Decker tout à l'heure. Un modèle original et historique de 1982. Toujours fidèle au poste et prête à m'accompagner dans n'importe quelle tâche. La preuve, encore aujourd'hui...
Suivant en cela les conseils avisés de l'ami Gringo, j'ai emmanché ma baguette de bois indéterminé dans le mandrin de la perceuse, enlevé la percussion, réglé la vitesse sur un peu moins que le maximum. Je l'ai prise dans la main droite, équipé ma main gauche d'un morceau de feuille de ponçage de 80, pris l'extrémité de la baguette dans la dite main, le morceau de feuille enroulé autour de la baguette, et pressé la gachette de la perceuse. A  ma grande surprise, j'ai réussi à tenir la perceuse, maintenir la baguette droite, et frotter le papier dessus, tout ça en même temps, sans rien casser, et même en enlevant régulièrement de la matière. Si bien qu'au bout d'un petit quart d'heure (je me suis arrêté souvent, parce que ça chauffe la main, quand même), résultat encourageant, on voit déjà une nette diminution.
Après un autre quart d'heure, la baguette entre dans son logement.
Quelques efforts supplémentaires, et il est temps d'arrêter. La baguette se blottit sans peine au fond de son logement.
Terminé pour ce soir. D'une part, je suis content de moi et de l'avancée réalisée, d'autre part, c'est largement l'heure de l'apéro...
Je trinquerai particulièrement à la santé de l'ami Gringo, dont la sollicitude et les conseils me font progresser.

Ben, tu vois, quand tu veux, tu peux, je ne doute pas du résultat final !

... bon boulot avec les moyens du bord !!!!

TOP !

gringo a écrit:On t'a entendu dire souvent  que tu possédais deux mains gauches , alors on voudrez savoir  , avec la quelle tu as tenu qui et quoi , si tu as travaillé une main gauche de chaque coté parallèlement  ou alors si tu as croisé les bras pour les mettre une a gauche et l'autre a droite .

Pas facile de te répondre, Gringo, car en plus je confonds souvent la gauche et la gauche. En fait, comme dirait un président encore en activité, je me sers des deux "en même temps"...   Et en plus, j'applique en permanence le vieux précepte qui dit "que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite", alors, tu penses... quelquefois, je ne sais plus du tout où j'en suis. Heureusement, arrive l'heure de l'apéro, et là, tout revient dans l'ordre. Probablement l'effet d'une longue pratique !  

Hello Ringo
Tu aurais pu utiliser la technique Pakistanaise qui consiste à tenir ta perceuse vintage (j'ai vu la même sur un chantier loin d'ici) entre les jambes (et les babouches si tu en as) ce qui te laisse le kit main libre pour utiliser l'abrasif et faire du travail de pro (genre Kibber Pass).
Au passage, fais-gaffe aux vêtements amples (ne pas faire cela en robe de chambre) ou collier à perles qui risquent de se prendre malencontreusement dans le mandrin de la perceuse collector

Dernière étape pour le moment et pour la baguette !
Profitant de ma réussite d'hier et de l'état d'esprit de vainqueur qu'elle m'a conféré, je me suis pris par la main (je ne vous avais peut-être pas encore dit que je suis ambidextre ce qui me permet de ne pas toujours savoir de quelle main je me sers) et j'ai remis l'ouvrage sur le métier.
Pour commencer, j'ai eu recours à la scie que m'a léguée ma Maman, qui bricolait plus que son fils (quelquefois, comme lui, avec des résultats surprenants).
J'ai coupé la partie biseautée du raidisseur de cintre, qui du coup ressemble de plus en plus à une baguette. Reprenant la technique conseillée par Gringo, et qui m'a bien réussi hier, j'ai réduit encore le diamètre de l'objet sur une longueur de 3 à 4 centimètres, jusqu'à la taille recherchée (environ 7mm, correspondant au diamètre intérieur du tire-chiffon). Reprenant la scie de ma Maman, j'ai coupé l'excédent pour ne garder que quelque 6 mm de longueur au diamètre requis. Celui-ci se révélant légèrement supérieur au besoin, j'ai rentré la baguette à force, ce qui devrait garantir une bonne tenue. J'ai ensuite conforté la fixation en faisant passer une pointe dans les orifices prévus par Gringo. Le résultat, représenté ici au milieu des outils utilisés pour parvenir à ma fin, me satisfait pleinement.
Encouragé par ce premier succès, je me suis attelé à la finition de l'autre extrémité, qui doit accueillir le pousse-balle. Le problème là est de bien estimer la longueur nécessaire avant de faire des bêtises. J'ai donc déterminé sur l'aspirante-baguette une zone d'une longueur de 4 centimètres, située de part et d'autre de l'endroit qui me semblait devoir devenir l'extrémité. Utilisant toujours la même technique, j'ai diminué le diamètre de cette zone à un niveau qui m'a semblé correspondre au besoin. Sans pied à coulisse, il m'était difficile de mesurer le diamètre exact. Je ne pouvais pas non plus essayer d'enquiller, car le morceau en question n'était pas à l'extrémité de la tige, mais au niveau approximatif requis. J'ai donc arrêté mon ponçage et coupé la tige après avoir repris la mesure l'en enfonçant dans son logement. Bien évidemment, il s'est avéré que le diamètre auquel je m'étais arrêté était supérieur à celui de l'intérieur du pousse-balle, et ce de façon trop importante pour me contenter de rentrer à force. Je me suis opportunément souvenu de ce que j'avais appris à l'école primaire, la technique du taille-crayon. A l'aide d'un petit couteau bien affuté, et à petits coups précautionneux, j'ai enlevé l'excédent restant. Dès lors, le bois rentrait à force dans le pousse-balle. Comme pour le tire-chiffon, une pointe passant par les orifices prévus venait consolider le montage, si besoin.
Et voici donc l'ancien raidisseur de cintre porte-manteaux promu baguette de chargement :
Et voilà ! Transformation terminée.
Comment, me direz-vous, mais cette baguette n'est pas teinte et sa couleur jure horriblement avec celle du pistolet qui l'héberge. Exact, vous répondrai-je, mais il se trouve que dans mon confinement actuel, je n'ai pas accès à mes pinceaux (ce qui n'est pas très grave, une feuille d'essuie-tout pouvant avantageusement les remplacer en l’occurrence), ni à mes pots de teinture (ce qui est plus gênant, car je n'envisage pas d'investir dans l'achat d'un flacon pour un besoin aussi modeste). J'attendrai donc le temps nécessaire avant d'intervenir sur la teinte.
Merci à tous de votre attention.
Merci à ceux qui m'ont encouragé.
Merci particulièrement à Gringo qui m'a guidé et fourni les pièces d'extrémités de cette baguette, après les avoir créées lui-même.

Beau travail...
Superbe résultat.

Encore, comme tu l'écris, une petite teinture et tout est nickel...
-- Moi (purement informativement) j'ai déjà teinté de petites pièces de bois avec.... du cirage
pour chaussures.
Mélange de brun et un soupçon de noir et hop... ni vu ni connu ! --
Peut-être une solution pour l'instant...



(Et maintenant Madame Ringo va être contente de pouvoir récupérer son évier...)

Heureusement que Ringo n'est pas bricoleur, qu'est ce qu'il nous aurait réalisé alors.
Tu t'es drôlement bien débrouillé avec peu de moyen .
1 kill c'est pas grand chose  mais tu le mérites !

....  Oui, bien sûr, où ai-je la tête !

De ma part également un KILL bien mérité !!!!

Bravo, parfaitement réalisé.

Merci Messieurs. J'avoue que je suis content de moi, mais il faut reconnaitre que, sans la guidance de Gringo, je serais encore le bec dans l'eau.
J'ai un autre projet qui me démange l'arrière du crâne, mais il va me falloir attendre de récupérer l'usage de mon atelier pour envisager sérieusement de m'y lancer. Je vous en parlerai donc à ce moment-là.

Gringo
Je ne résiste pas au plaisir de mettre tes deux images côte à côte, avant et après.
C'est une réussite

Il n'y a pas photo ( sans jeux de mots...)

Super boulot !!!!!

Allez ,un bon point, fais gaffe quand même tu pourrais devenir bricoleur!!!

Belle réhabilitation au final. Il ne lui reste plus qu’à tirer.

gringo a écrit:(...)Moi personnellement  si le vernis n'est pas trop abimé  je collerai cet éclat et je garderai cette patine d'origine .

Je trouve le vernis plutôt présentable. De quel éclat parles-tu ? la fente juste sous le canon ?

lakota a écrit:Allez ,un bon point, fais gaffe quand même tu pourrais devenir bricoleur!!!

Merci Lakota. Ne parle pas trop fort, malheureux, on pourrait t'entendre !  

donald duck a écrit:Belle réhabilitation au final. Il ne lui reste plus qu’à tirer.

Merci Donald. Par contre, avant qu'il ne tire, il passera encore de l'eau sous les ponts. Je ne suis toujours pas tireur et n'envisage pas de le devenir.

Merci encore à tous.