Nouveau...ou pas !

Détrompe-toi en ce qui concerne les ressorts de répliques. Les ressorts de cliquet de rochet et les bilames peuvent s'oxyder s'il ne sont pas convenablement protégé à la graisse un peu fluide avant stockage. Au bout de quelques années à dormir dans une armoire d'exposition ou pire un tiroir dans une cave ou un grenier aux variations hygrométriques, ils peuvent "fatiguer" sans que cela se voie. La fatigue est moindre qu'au tir nourri mais elle existe. En revanche les ressorts de chien, s'ils sont normalement lubrifiés ne s'usent pratiquement pas. C'est un acier de bonne qualité et suffisamment épais. Les gros ressorts hélicoïdaux résistent aussi très bien. Les petits ressorts fins spiraux - rares dans les armes mais pas dans les montres sont aussi sensibles au vieillissement inerte. Les gros ressorts spiraux, des chargeurs camembert par exemple, ne souffrent pas trop de l'inaction.
Pourtant j'ai dû en refaire un pour un chargeur grande capacité d'un P 08 artillerie à l'époque où l'arme était en 1^e catégorie mais la capacité des chargeurs restait libre.
C'était un DWM avec un chargeur de 8 coups nickelé à talon de chargeur en cerisier embouti au numéro de l'arme. Le chargeur 30 coups fonctionnait mal, le ressort de camembert étant fatigué. J'ai pu en refaire un en travaillant un ressort chargeur de Shpaguin PPSH soviétique mais en fait on ne pouvait plus grailler qu'à 27 coups. En revanche, tous les coups montaient sans faille ce qui n'était pas le cas avec le chargeur d'origine avant qu'il fût fatigué.
Le vieil Allemand propriétaire de l'arme m'avait déclaré qu'il avait toujours eu des soucis de montée de cartouche à partir du 15^e coup. Cela fonctionnait mais des fois, selon lui, la culasse revenait en avant avant que le bec de culasse eût rencontré le culot de l'étui montant. Lorsque l'ancien Feldwebel de la Wehrmacht* est mort, son fils a remis sa collection d'armes à un musée de Bavière où elles sont toujours. Et moi j'avais quitté Hagenau -Bas-Rhin) depuis longtemps.

*Une amitié liée en Alsace à la suite d'une série de concours de militaires et de vétérans. L'ancien adjudant de chars tirait avec un P.38 de 1940 et moi avec mon P08 S/42 (fabrication Mauser pour l'armée) de 1938. Nous nous sommes prêté nos armes lors d'un entraînement à Niederbronn. Il avait les larmes aux yeux. "Mein P acht und dreizig ist net, aber dein P null-acht ist eine Errinerung meiner Jugenzeit."
Il avait aussi apprécié la qualité du départ. L'usinage du guignol de gâchette donnait vraiment l'impression d'une détente à bossette. J'ai bien vu qu'il avait du mal à me le rendre. Comme j'ai eu du mal à le laisser partir quand j'ai dû le vendre.