canons

Le canon de marine est une fabrication pour le 5e Régiment d'Infanterie de la Légion Étrangère. Il s' agit vraisemblablement d'un cadeau de départ pour un officier, peut-être même le chef de corps. Ce peut être l'armurier du régiment qui l'a fait.
Il était fréquent qu'on offre un canon de marine ou d’artillerie à une partant. Par exemple au 60e Régiment d'Artillerie l'armurier, l'adjudant-chef F.... fabriquait des miniatures de trente centimètres de long du canon de six livres du système Valée qui précède le Gribaubal.
Pour le petit canon sur pivot tout en métal, je ne peux rien dire parce que je n'ai pas assez de vues détaillées. Ce pourrait être un jouet comme on en trouvait dans les magasins de jouets des années 1956-58 à Sarreguemines et qui me faisaient rêver. Si c'en est un, la culasse doit s'ouvrir et on doit pouvoir y mettre une amorce que déclenche le levier, tandis que la vis sans fin de la droite permet de régler le pointage en site.

A jipe 87 :
Je te trouve magnifique agenouillé derrière cette vénérable pièce d'artillerie 155 BF 50. Vu l'obus et le peu de fumée du départ, vous deviez tirer en charge faible, charge 2 non ?
En plus, alors que l'obus est encore visible, la masse artillerie est déjà revenue en batterie. Le recul a donc été faible.
En revanche je serais bien incapable de dire dans quel camp ce tir avait lieu.

Au temps pour moi.
Cela s'est passé effectivement pendant ma première année en régiment. Je suis arrivé au 12e RA qui lui même déménageait de Illkirch-Graffentstaden à Oberhoffen au cours de l'été 1976. C'était la grande révolution avec la disparition des brigades pour passer directement à l'échelon division. Déjà une "réorganisation" de l'Armée de Terre. Mais quand on nous faisait la retape pour les armes, en deuxième année de Saint-Cyr, les représentants de l'artillerie anticipaient le déménagement. Mais de toute façon, je voulais prendre l'artillerie en sortant de Saint-Cyr.
Le 20 a donc changé de garnison pour Poitiers en 1977.
Après Oberhoffen, j'ai été muté à Canjuers en raison de mes connaissances techniques spécifiques et j'y ai passé trois années passionnantes. En matière d'expérimentation des nouveaux systèmes d'armes de l'artillerie sol-sol classique, mais aussi de tir aux armes individuelles. En plus il y avait une section équestre à l’École d'Artillerie qui elle aussi avait déménagé de Châlons sur Marne à Draguignan dans le même "grand dérangement". L'équitation en extérieur entre cavaliers choisis m'a remémoré les chevauchées aux flancs du Volcan pour monter tirer avec les armes de la plantation au-dessus des bananeraies de nos cousins békés. Seulement, à Draguignan, nous n'avions pas les fontes de selle ni les fourreaux de transport des carabines dont étaient équipés nos petits chevaux créoles qui grimpaient vaillamment la trace Victor Hugues avec l'arsenal que mon oncle voulait "essayer" sur des cibles de fortune. "Essayer" était un prétexte parce que les armes dataient de la Guerre de Sécession ou du début du XXe siècle. on oncle voulait surtout "faire des cartons" au lieu de bosser et nous emmenait avec lui, mon frère et moi, pendant nos vacances.
Le club de tir de la garnison de Draguignan - ouvert aux civils, ce qui était bien intéressant - m'a permis de peaufiner les réglages de rechargement de ma Win 73 en 44-40 mais aussi le moule à balles de la réplique de colt 1851 dit "Reb Confédéré" par Uberti qui a remplacé dans mes activités de poudre noire l'original que je tiens d'un de mes oncles maintenant décédé, lequel l'avait soustrait de la collection familiale qui avait - a sans doute encore - une belle collection d'armes arrivées à la plantation après la Guerre Civile américaine.