Couteau d'inspiration nordique avec scrimshaws

Bonjour tout le monde

Je vous présente le dernier couteau sorti de l'atelier. *** partie de message suppriméee par la modération***

À la base j'ai troqué ce poignard avec un ami contre un de mes fouets en cuir. La lame a été réalisé par Fabien Carzola, un coutelier de Corse. Il s'agit d'un damas constitué de Xc-75 et de 15N20. Vu que le manche en corne initial avait été fendu, j'ai donc décidé de le remonter à ma sauce.

Longueur totale : 290mm
Longueur de manche : 120mm
Longueur de lame : 170mm
Longueur de tranchant utile : 160mm
Largeur de lame : 30mm
Épaisseur de lame : 4 mm

Au vu des lignes du damas de cette lame, qui m'évoque le milieu marin, je lui ai fait un manche inspiré de la scandinavie ancienne. La garde est en elforyn ivory, intercalaires de cuir à tannage végétal et le corps lui est en elforyn blanche. Le manche à été poncer jusqu'au grain 2500 et poli. Pour les scrimshaws, le petit dragon lui provient d'un ornement de croix provenant de l'île de Man en Angleterre et l'entrelac lui est issu d'un ornement de broche provenant de Skaill, Orkngy.

Le fourreau lui est en collet à tannage végétal 1.5 doublé pour la face avant et 4mm pour l'arrière . Le repoussage de la tête de dragon lui est issu d'un pilier de tente trouvé à Gokstad en Norvège et est repoussé en 3d. Les serpents de mer proviennent d'une pierre située à Hablinglso dans le Gotland en Suèdeet est un repoussage normal. Les motifs du fourreau et des scrimshaws proviennent du livre "Viking designs" de AG Smith, je le recommande pour ceux qui cherchent des motifs sourcés historiquement.

Les différentes teintures sont des teintures Fiebing's en base alcool ainsi que le finish antik noire. Les couleurs elles sont de chez Game's Workshop. Le bouton de col provient de chez Decocuir ainsi que le cuir. Et la couture a été réalisée au fil de nylon.
.

SPLENDIDE !!!!

Merci

superbe réalisation, tu pourrais expliquer la technique du damas ?

oui, super travail encore bravo

DIDIER56 a écrit:superbe réalisation, tu pourrais expliquer la technique du damas ?

La théorie n'est pas bien compliquée, le damas est une superposition de couches d'aciers ou de fer de nuances différentes réalisée par soudure autogene à la forge. Grosso modo c'est comparable à un mille-feuille.

On commence avec une trousse ou l'on alterne des plaques de nuances différentes que l'on soude, que l'on étiré ensuite on coupe le barreau et on répète le processus pour obtenir le nombre de couche désiré. Après l'on peut aussi torsadé les barreaux pour obtenir des motifs différents.

ok compris, c'est donc cette technique qui permet d'avoir un compromis souplesse de lame et dureté du tranchant si je comprends bien !

Ah non ça c'est la trempe sélective c'est encore autre chose.

Lantredewootan a écrit:

DIDIER56 a écrit:superbe réalisation, tu pourrais expliquer la technique du damas ?

La théorie n'est pas bien compliquée, le damas est une superposition de couches d'aciers ou de fer de nuances différentes réalisée par soudure autogene à la forge. Grosso modo c'est comparable à un mille-feuille.

On commence avec une trousse ou l'on alterne des plaques de nuances différentes que l'on soude, que l'on étiré ensuite on coupe le barreau et on répète le processus pour obtenir le nombre de couche désiré. Après l'on peut aussi torsadé les barreaux pour obtenir des motifs différents.

Il est une façon plus simple de procéder à la portée du coutelier amateur : travailler une lame d'acier feuilleté en vente chez les détaillants spécialisés. Cette méthode donne de bons résultats et en voici une illustration ici.

Cobravif a écrit:

Lantredewootan a écrit:

DIDIER56 a écrit:superbe réalisation, tu pourrais expliquer la technique du damas ?

La théorie n'est pas bien compliquée, le damas est une superposition de couches d'aciers ou de fer de nuances différentes réalisée par soudure autogene à la forge. Grosso modo c'est comparable à un mille-feuille.

On commence avec une trousse ou l'on alterne des plaques de nuances différentes que l'on soude, que l'on étiré ensuite on coupe le barreau et on répète le processus pour obtenir le nombre de couche désiré. Après l'on peut aussi torsadé les barreaux pour obtenir des motifs différents.

Il est une façon plus simple de procéder à la portée du coutelier amateur : travailler une lame d'acier feuilleté en vente chez les détaillants spécialisés. Cette méthode donne de bons résultats et en voici une illustration ici.

Ce que l'on appelle du stock removal en terme technique par contre si je puis me permettre, les européens n'ont pas piquer le damas aux orientaux... La technique consistant à mélanger plusieurs nuances d'acier était déjà connu dans nos contrées depuis les celtes.

Ce dont tu parles c'est le wootz, un acier au creuset qui fut d'abord ramené par les expéditions scandinaves via la route de Constantinople et leurs échanges avec les marchands arabes puis plus tardivement par les croisades et les différents échanges culturels liés à ces dernières.

Quand à la technique du stock removal, à vrai dire bon nombre de couteliers pro s'en servent également. Après tout ce n'est que la modernisation du métier de remouleur dans la conception d'un couteau. Mais le phénomène de façonnage de emoutures avant traitement thermique lui n'a pas changé depuis les celtes. Les outils ce sont juste modernisés.