Comment réalisez-vous vos intérieurs de coffret ?

Sans problème Rackam. La poire à poudre a été faite dans un bloc de noyer que j'ai percé avec des mèches à bois de plus en plus grosses jusqu'à laisserseulement une épaisseur d'environ 4 mm au niveau du "couvercle" en laiton.

De cette façon, la poire, qui n'a jamais servi (de toutes façons, dans la réalité une poire en bois aurait le défaut de prendre l'humidité, mais il est vrai que celles en corne la prennent aussi), peut contenir quelques grammes de poudre.

Quand aux incrustations, je les réalisais toujours avec des fraises de prothésiste dentaire qu'un ami travaillant à la sécu me fournissait.

P.S. dans ces conditions on ne s'étonnera plus du fameux "trou" de cette dernière... - cet ami me racontait que chaque année, le matériel était systématiquement remplacé et jeté, même lorsqu'il n'avait pas encore servi et était encore dans son emballage d'origine. C'était au début des années 80 et j'espère que ça a changé depuis !

Gringo, merci pour ton identuification de l'amarante. J'ai adoré travailler ce bois au grain très fin et qui dégage une délicieuse odeur de violette quand on le scie !

J'ai oublié, pour ceux que ça pourrait intéresser, que pour la gravure des initiales sur le laiton, j'ai recouvert ce denier de cire fondue (là encore de la cire de prothésiste dentaire), puis j'ai gravé les initiales à la pointe sèche avant de déposer dessus de l'acide nitrique à l'aide d'un compte-gouttes. Je n'ai laissé agir l'acide que 2 ou 3 secondes avant de rincer abondamment à l'eau.

Bravo Patibulaire tu as réinventé la gravure à l'eau forte.  

En gravure d'art on dilue l'acide avec de l'eau ce qui permet de contrôler  la profondeur de l'attaque du cuivre  selon que l'on recherche un rendu sombre ou alors très léger , des fois en plusieurs bains en reprotégeant  certains endroits  ,mais c'est une autre histoire.

Voilà deux photos de détail de gravure du colt gravé que j'ai présenté plus haut.
Il s'agit du même motif à chaque fois aux mêmes dimensions,l'un sous le pontet, l'autre sous l'armature de la crosse.

La question que je me pose est la suivante.
Après avoir fortement zoomé  ces images et les avoir attentivement auscultées on remarque que le  motif  est exactement identique sur les deux gravures  jusqu'au moindre petit détail ou défaut. Question si cette arme est gravée à la main  les deux gravures devraient comporter de très légères différences lors du zooming.  Le graveur à certainement un calque pour la forme du dessin mais l'attaque du burin ne peut pas être totalement identique de l'une à l'autre.

De plus  une gravure est faite sur du plat ,l'autre sur une légère courbe (pontet).

Est-ce un moyen de gravure photomécanique ,un pantographe, un laser numérique ??

Sur les images que je publie ce n'est pas forcément probant , mais ces images ont été faites en macro et haute résolution et je vous garantie la similitude des gravures une fois agrandie à  25 cm.

C'est effectivement très bizarre, Clifou ! Comme tu le dis, une gravure main ne peut pas être reproduite à l'identique.

Il ne peut pas s'agir non plus d'une gravure faite avec une matrice, comme sur les barillets, car celle-ci n'attaquerait pas le métal aussi profondément.

Alors, gravure laser ? Mais là aussi, les gravures laser sont toujours très superficielles, nettement plus que celles-ci.

Mystère...

Je remarque, non sans une certaine surprise je dois avouer, que bon nombre de passionnés font de très belles réalisations.
C'est beau