Fusil de traite XVIIIe sur base mousquet de la manufacture de Tulle (Armae)

Le bois est bien veiné mais avec ce fil le bec de crosse doit être particulièrement fragile, il faut que la plaque de couche soit bien ajustée et pourquoi pas collée à la résine.

Pour le rechargement et pour éviter que cela porte sur le bec j'ai collé un morceau de moquette roulé sur une planche afin d'être en appui sur le milieu de la plaque de couche

Oui , tu as les bois bien a blanc , afin de faire une bonne pénétration des huiles .
Tu vas faire une légère coloration ??

enzmatt a écrit:Tu vas faire une légère coloration ??

C'est la question que je me pose : comment mettre en valeur au mieux cette essence ?
Un fusil de traite en palissandre, ce n'est pas concevable. Du coup, je vais faire une arme d'officier français de la guerre de sept ans en Nouvelle France.

Oui décision pas facile et presque définitive ..   et un " trigrage " a la ficelle  ??
Nous avons ici un très bon Tuto complet

Quoi que non .. tu as déjà de beaux veinages ...

En effet décision pas facile

Exellente idée Chewie ! ! ! ! Ces fusils ont été utiisés en grand nombre pendant la guerre de 7 ans , ainsi que pendant la guerre d'indépendance . Ensuite , il faudra que tu fasses comme moi . . . La tenue qui va avec ! ! ! !

Simon Girty a écrit: utiliser l'huile de finition Secondo, trois couches avec un petit sablage à la laine d'acier 000000 entre chaque couche.

Je vois que ce produit est aussi utilisé par les luthiers. Cela ressemble beaucoup au True Oil, non ?

Longue Carabine a écrit:Ensuite , il faudra que tu fasses comme moi . . . La tenue qui va avec !.

J'y pense, j'y pense.

J'ai trouvé des liens sympas dans Muzzleloader Magazine :

http://www.fugawee.com/

http://www.crazycrow.com/

Exellent ! ! ! !

En France tu as " héritage militaire " , et " Antik costume " à Dinard .

J'ai fabriqué mon tricorne moi-même avec un vieux chapeau Western , de même que mes " mitasses " ( Guêtres de toile ) ainsi que l'équipement de combat en cuir , mais j'ai commandé les vêtements surtout chez " " Antik costume " , alors que je me suis fait fabriquer un gilet 18 ème vert , par " Héritage militaire " . Ces deux société travaillent pour le cinéma , et le travail est irréprochable ! ! ! !

Par ailleurs , j'ai commandé du " true oil " pour en enduire mon grand fusil de traite de 1,70 mètres de long tigré . . . Les résultats chez Pat , sont vraiment magnifiques ! ! ! !

Voilà, c'est fait. J'ai appelé le tuto "Tru-Oil - Mode d'emploi" et vous le trouverez dans "Atelier général". https://repliquesoldwest.superforum.fr/t9418-tru-oil-mode-d-emploi#125655

Le tube est arrivé ce jour au Banc d'Epreuve :

Le Banc d'Epreuve m'a laissé un message ce jour pour me dire que l'arme était prête, en attente du règlement final pour retour par Colissimo. Le courrier avec mon chèque a été envoyé dans la foulée.

Je vais pouvoir terminer la monture en attendant la réception du canon (j'attendais le résultat avant de poursuivre les travaux sur la monture, au cas ou un autre canon aurait été nécessaire).

Bonne nouvelle !
Je reste branché pour la suite.

Le colis est arrivé de Saint-Etienne :



Le colis est très bien emballé, avec un papier kraft scellé pour garantir que le paquet n'a pas été ouvert ou endommagé :



Une fois le colis ouvert (l'équipe du banc d'épreuve a réutilisé mon carton et le tube que j'avais utilisé), on constate que le tube est à nouveau emballé dans du papier bulle scellé :




Le précieux sésame :



En détail, on me précise que le canon a été éprouvé à 800 bars, que la charge de service maximale est de 5 grammes pour 25 grammes de projectile(s), soit 385 grains.



Et le marquage qui fait de mon tube un canon d'arme à poudre noire en bonne et due forme :



Et bien voilà, une bonne chose de faite.

10/10 pour le service chez ARMAE et 10/10 pour le service du Banc National d'Epreuve.    

Il me reste à finir de préparer la monture et à rassembler le tout. Ma livraison de True Oil s'est perdu dans l'Atlantique nord, je l'attends encore... Patience.

Super !!

Avez vous l’équivalence en charge de poudre des 800 BAR ?? .. et donc par extrapolation les pressions en BAR pour nos charges de 3 a 5 grammes ??

Bravo pour ce très bon et instructif sujet

Bonsoir les gars   j'etais tombé la dessus  sur un forum "" Epreuve  CIP ""regarde a combien ils l'ont poussé

Pour la charge de poudre, je crois qu'on m'avait dit 17g au téléphone, ce qui correspondrait effectivement à la fourchette mentionnée entre .58 et .69.

Par contre les charges de service correspondent à une autre ligne, celle du calibre 20, ce qui n'est pas illogique vu que c'est le calibre de l'arme, grosso modo.

En attendant le True Oil qui nous permettra de finir la monture, nous avons travaillé sur quelques gravures simples, histoire d'ajouter une petite touche personnelle à ce fusil de Tulle.

Puisque l'essence est du palissandre et que nous avons décidé d'en faire un fusil d'officier des troupes de Louis XV en Nouvelle France, les Compagnies Franches de la Marine, nous avons choisi une thématique "Dieu et le Roy".

La zone de la queue de culasse va donc être travaillée suivant le schéma ci-dessous :



Une fleur de lys va être gravée derrière la culasse, avec un enlèvement de matière pour affiner le col du bouton située en dessous, et un étagement pour créer deux niveaux. Nous allons aussi enlever de la matière autour de la queue de culasse pour créer des courbes et des extrémités en motif floral simple.

Les zones latérales sont trop épaisses à notre goût et nous allons les affiner aussi :




Nous allons ajouter un bouton à la naissance de la crosse, dans laquelle nous incrusterons un médaillon de la Vierge, dont l'officier aurait pu chercher la bénédiction et la protection en s'embarquant à la Rochelle pour ce périlleux voyage vers le Nouveau Monde :



Enfin, les zones latérales se verront agrémentées d'une gravure qui permettra là aussi de créer un étagement décoratif :



Bon, il est temps e s'y mettre...

Une douzaine d'heures plus tard, après avoir joué de divers outils (graveuse Dremel, mini-perçeuse, scalpel, limes de divers calibres).

La zone à l'arrière de la queue de culasse :



Les zones latérales avec les col de boutons affinés et la gravure étagée (nous avons finalement décidé d'en rester à une double ligne courbe sans les infloraisons) :



La naissance de crosse avec le bouton et son évidement pour y loger le médaillon :



Le médaillon de la Vierge, dont nous avons retiré le passant de chaîne :



Une fois en place, nous limons les bords de celui-ci afin de suivre la forme concave de la crosse :



Une fois la mise en place terminée, nous retirons le médaillon avec précaution pour en polir les bords et effacer les traces de lime :



Il nous reste à voir l'extrémité du fût, avec une éventuelle reprise à la pâte à bois, en attendant la finition générale de la monture.

Passionnant travail ! ! ! ! !

Super ! J'ai hâte de voir la suite

+1

En effet sujet passionnant

Donc toutes tes gravures sont principalement avec des outils généralistes modernes ?? je parle du Dremel et les pointes de gravures ?

Salut Enzmatt,

Oui, je n'ai pas d'outils à bois spécifiques. Les outils utilisés sont les suivants :



Pointe à graver et mini-perçeuse



Scalpel de modélisme, limes diverses et papier abrasif. C'est tout.


Le résultat est basique, mais on reste dans l'esprit de la réplique indienne et des gravures artisanales d'époque, comme ci-dessous :




La technique est la suivante :



En 1, on se contente de suivre le trait au crayon esquissé sur la monture avec la pointe à graver. Cela créé une rainure peu profonde et étroite (que l'on peut voir sur la fleur de lys sur la première photo du post précédent).

En 2, on coupe au scalpel et en biseau la partie extérieure du dessin (qui va devenir un bossage par la suite). On approfondit ensuite avec la mini-fraise si besoin.

En 3, on lime progressivement les zones externes du bossage pour les fondre dans le profil de la crosse. C'est long et laborieux mais c'est le prix pour avoir des lignes fluides et éviter l'aspect "creusé" que je n'aime pas sur certaines sculptures de crosse, où l'on remonte trop vite à la hauteur du profil initial à l'extérieur du motif.

En 4, on dresse le contour du bossage (à la tranche de la lime plutôt qu'avec le plat comme sur mon dessin) pour avoir un aplomb perpendiculaire à la zone au pied du bossage.

Bravo , Chewie , c'est exactement le travail que j'apprécie : Entièrement à la main . Le Dremel que j'utilise aussi n'étant q'un accélérateur du mouvement manuel ( Du moins , en ce qui concerne le mien . . . )

c 'est vraiment une bonne façon de faire , et le résultat est réussi